lundi 19 mars 2018

L'année apicole - Mois de mars

Voilà le mois de mars avec un peu de retard !

MARS


Dans la ruche


C’est le mois où tout renaît, les jours rallongent, et même si les températures sont encore très fraiches, même si c’est la saison des giboulées, des gelées nocturnes… Ca sent quand même le
printemps. Fin du mois vont naître les premières jeunes abeilles dont les oeufs ont été pondus fin février et début mars. Les abeilles d’été commencent à prendre le relais dans toutes les tâches à effectuer dans la ruche. Les abeilles d’hiver, elles vont disparaitre petit à petit. Par ces températures agréables, on peut voir de grosses rentrées de pollen de noisetier et une activité de plus en plus grande au trou de vol. 
Ponte de la reine :
La reine accroît considérablement sa ponte en ce mois de mars. Sa ponte est étroitement liée à deux facteurs importants : le nombre d’abeilles disponibles pour nourrir et chauffer le couvain et la disponibilité de nourriture.
Si l’un de ces deux facteurs pose problème, la reine pondra peu voir pas du tout. Les colonies faibles avec peu d’abeilles, auront plus de mal à se développer, car la reine ne va pondre que des petites surfaces de couvain proportionnelles au nombre de nourrices. La faiblesse de ces colonies est souvent due à une reine âgée, à un hivernage raté dû à un apiculteur qui n’a pas pris soin d’hiverner une colonie forte ou enfin, à une maladie.
Comme la nature, la ruche renaît vraiment en ce mois de mars ! Mais la colonie vit toujours sur ses réserves, car en ce début de mois la nature n’est pas encore assez généreuse. 



Le pillage :
En début de saison, le rêve de tout apiculteur est de n’avoir que des ruches fortes et en bonne santé. Ce n’est malheureusement pas toujours possible. Le plus souvent, l’une ou l’autre ruche est un peu à la traine, ce qui peut être dû à différentes raisons pas toujours de la faute de l’apiculteur. Il est important par contre que l’apiculteur porte un soin tout particulier à ces ruches faibles. Ces ruches sont particulièrement exposées au risque de pillage des ruches voisines qui elles sont fortes et dont les butineuses sont impatientes de ramener de la nourriture. Une ruche faible n’est pas en mesure de se défendre contre plusieurs milliers de pillardes, elle serait exterminée en quelques heures seulement. Ce n’est pas seulement pour sauver la ruche faible qu’il faut prendre des précautions particulières, mais aussi pour les pillardes qui peuvent ramener des maladies dans leurs ruches. La première précaution est de limiter le trou de vol au minimum aussi longtemps que les abeilles ne seront pas en mesure de défendre un grand trou de vol. Il faut aussi surveiller tout signe de pillage, afin de pouvoir le stopper au plus vite. Enfin, il faut savoir déterminer la cause de la faiblesse de la ruche et y remédier rapidement. Un nourrissement stimulant suffit quelquefois à démarrer ou augmenter la ponte de la reine. Mais attention, il faut nourrir à deux jours d’intervalle, le soir et avec du sirop 50 : 50 tiède éventuellement enrichi de protéine, mais surtout pas avec du miel. Les odeurs de miel en période de disette rendent les abeilles folles. Si le résultat n’est pas concluant après un mois, c’est dû à une reine déficiente et il faudra penser à la changer. 




Le travail de L'apiculteur sur son rucher

Les portes d’hiver deviennent trop petites tellement l’activité augmente au trou de vol. Il faut absolument agrandir le trou de vol si nécessaire. Si en janvier ou en février on a mis en place un pain de candi, on peut par une belle journée soulever le toit et l’isolation et voir ou en est la consommation de candi. Très souvent, la consommation du candi est proportionnelle à la force de la colonie. Une colonie qui a consommé peu de candi est le plus souvent une colonie faible ou malade, au contraire une colonie qui a consommé tout son pain de candi est le plus souvent une colonie en forme qui devrait se développer très vite.
Dans notre région, très souvent les températures de début mars ne permettent pas l’ouverture des ruches. Il faudra sans doute attendre la fin du mois ou le début du mois d’avril pour la visite de printemps.Le mois de mars est comme on l’a dit plus haut, le mois pendant lequel la reine accroit sa ponte, il y a donc beaucoup de couvain présents que les abeilles ont encore du mal à chauffer car encore peu nombreuses. Si on ouvre la ruche par des températures trop basses, cela perturbe la ponte de la reine et on risque de refroidir le couvain des abeilles qui devront naître fin du mois et toute l’évolution de la colonie en pâtira. Soyons patients, après quelques jours consécutifs de température au-delà des 20°C, on pourra sans risque faire la visite.
Sirop pour stimuler ou soigner :
Fin du mois de mars, lorsque les températures nocturnes deviennent positives et lorsque les diurnes dépassent les 10-15°C, on peut penser à stimuler la ponte de la reine des ruches les moins fortes. Pour cela, comme on l’a dit dans le chapitre pillage, on leur donnera de petites doses (100-200ml) d’un sirop 50-50 tiède (30-40°C) et cela à deux jours d’intervalle. Comme nous l’avons déjà dit au mois de février, très souvent à la sortie de l’hiver on a des déjections brunes sur l’avant de la ruche et sur la planche de vol, ce n’est pas forcément la nosémose, le plus souvent les abeilles souffrent de dysenterie due à un nourrissement inadapté ou à la présence de miellat dans les réserves d’hiver. Quelques millilitres de vinaigre de cidre dans le sirop 50-50 tiède et donné par petites doses durant quelques jours, résolvent généralement ce problème.
Besoin en eau :
A cette époque de l’année les abeilles ont besoin de beaucoup d’eau pour faire la bouillie larvaire. Mettez leur un abreuvoir à disposition au soleil de manière à ce que l’eau chauffe sous les rayons de soleil. Elles ont aussi besoin de minéraux et d’oligo-éléments, on les voit alors souvent sur de la terre ou du sable humide. Des cailloux et galets posés dans une coupelle remplie d’eau fait souvent l’affaire. Les pierres de couleur foncées absorbent la chaleur solaire et évitent aux abeilles de se noyer dans l’eau froide.


1 commentaire:

  1. Merci Cyril!
    je complète avec un lien http://anti-frelon-asiatique.com/biologie/cycle-de-vie-dune-colonie-et-piegeage-de-printemps/
    aller voir ce site et mette en place vos pièges à reine fondatrice, c'est le moment!

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